

La psychoéducation et la psychothérapie sont deux professions complémentaires, mais distinctes.
La psychothérapie est une activité réservée aux professionnelles et professionnels détenant un permis spécifique. Elle consiste en un traitement psychologique qui vise à travailler en profondeur sur les pensées, les croyances fondamentales, les schémas intérieurs et les souffrances psychiques de la personne, à l’aide de modèles théoriques reconnus (par exemple : cognitivo-comportemental, psychodynamique, humaniste, systémique).
La psychoéducation, quant à elle, ne vise pas à modifier les croyances profondes ou les structures psychiques de la personne. Le rôle de la psychoéducatrice ou du psychoéducateur est plutôt :
d’évaluer les difficultés d’adaptation d’une personne et ses forces;
de mettre en place un plan d’intervention;
d’accompagner la personne à développer ses habiletés et ses capacités d’adaptation dans son quotidien;
de soutenir son environnement (famille, école, travail, etc.) pour favoriser une adaptation optimale.
En d’autres mots, la psychoéducation agit sur les comportements, les habiletés et les stratégies d’adaptation concrètes, tandis que la psychothérapie agit sur les blessures intérieures, les croyances et les schémas profonds.
Cette distinction est importante, car elle assure que chaque profession respecte son champ d’exercice et que les personnes reçoivent le type d’accompagnement qui répond le mieux à leurs besoins.
La première rencontre est un moment d’accueil et de mise en confiance. Voici les étapes typiques :
Accueil et présentation
La psychoéducatrice explique son rôle et le cadre (durée, coût, confidentialité, politique d’annulation).
Exploration de la demande
Discussion sur ce qui amène la personne ou la famille à consulter, les difficultés rencontrées et les attentes.
Collecte d’informations
Sur différents aspects de la vie (scolarité, travail, relations, santé, habitudes de vie).
Sur les forces et les ressources déjà présentes.
Clarification des objectifs
Définir ensemble ce qui pourrait être travaillé : changements souhaités, outils à développer.
Planification
Établir la fréquence et la forme des suivis, identifier les premières étapes.
Échanges
Répondre aux questions et convenir des suites à donner.
La psychoéducatrice est tenue au secret professionnel. Tous les renseignements recueillis dans le cadre de son travail sont confidentiels et intégrés dans un dossier professionnel conforme aux normes de l’OPPQ.
Des exceptions existent :
Si la loi l’exige (ex. : ordonnance judiciaire).
S’il existe un danger sérieux et imminent pour la personne ou pour autrui (ex. : risque de suicide, violence grave).
La cliente a toujours le droit :
De consulter son dossier.
De demander des corrections si des informations sont inexactes ou incomplètes.
Des reçus sont remis pour chaque rencontre.
Ils peuvent être utilisés pour les assurances privées ou pour les impôts.
Le remboursement dépend de chaque contrat d’assurance : certaines reconnaissent la psychoéducation, d’autres non.
Chaque reçu inclut les informations nécessaires : nom, titre professionnel (psychoéducatrice, membre de l’OPPQ), service reçu, date, durée et montant.